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 Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal

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2 participants
AuteurMessage
Lolita Wyman

Lolita Wyman


Messages : 98
Date d'inscription : 29/11/2009
Age : 30

Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal Empty
MessageSujet: Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal   Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal EmptyMar 8 Déc - 18:29

    « Bien, bien mademoiselle Wyman. En passant, avez-vous élucidé la petite équation que j'avais spécialement préparée pour vous la semaine dernière ? »
    « Ouais, j'ai trouvé une limite continue avec la densité Lagrangienne. Je suppose que sur l'intervalle cosinus excepté n, je n'avais pas d'autre choix. »
    « Remarquable, absolument re-mar-quable. Vous pouvez regagner votre place. Oh et pendant que j'y pense : inutile de vous présenter la semaine prochaine, je ne vous ferais pas l'affront de vous imposer le devoir de mathématiques des premières années. » dit-il, étouffé par un petit rire hystérique.
    « Cool. »

    A chaque fois, c'était la même rengaine. Depuis qu'il avait remarqué les aptitudes spéciales de Lolita pour sa discipline, le prof de maths lui demandait de résoudre un exercice basique au tableau puis l'entrainait dans ses délires de chercheur frustré et elle était rapidement devenue sa fille de substitution. Par contre, cela n'avait fait que renforcer l'idée auprès de ses camarades qu'elle n'était qu'un "monstre dégénéré tout droit sortie de Pluton". Elle essaya de faire abstraction des regards effrayés voir dégoutés de ses camarades et rejoignit effectivement sa place, au fond, près du radiateur et de la fenêtre. L'heure se poursuivit lentement, trop à son gout, avec en fond sonore la voix monocorde du professeur qui perdait étrangement tout son enthousiasme lorsqu'il s'agissait de parler du théorème de Pythagore. Dehors, il faisait déjà nuit et lorsque la sonnerie, mélodie ô combien salvatrice, retentit enfin, elle se rua littéralement à l'extérieur, histoire de ne pas avoir à souffrir les remarques post-cours de ses chers petits camarades. Pas qu'elle soit particulièrement émotive, mais être jugée par des vermines dans leur genre lui laissait généralement un sale arrière-gout dans la bouche. Après un cours passage à l'infirmerie histoire de se fournir comme il se doit, elle décida de zapper l'étape réfectoire et de se terrer illico dans sa chambre. En poussant la porte, elle eut l'heureuse surprise de constater que sa colocataire avait probablement eu la même idée qu'elle. La jeune fille s'affala sur son lit sans ménagement et considéra la petite blonde qui s'affairait devant sa coiffeuse.

    « C'est quoi ces fringues de péripatéticienne ? »
    « Tu me crois assez dingue pour me déguiser en toubib un vendredi soir ? Remarque ça pourrait être drôle si on décide de faire une soirée costumée mais dans ce cas-là, je crois que je mettrais plutôt ma robe rouge avec mon diadème et ... »
    « Heu ... Pardonne moi, je me suis particulièrement mal exprimée. »
    « T'inquiète pas va ! Crois-le ou non, ça m'arrive même à moi ! » s'esclaffa t-elle.
    « Nan en fait je me demandais où t'allais comme ça ... habillée avec tant de classe et d'élégance. »
    « Oh merci ! Je croyais que le décolleté plus la mini jupe plus l'échancrure sur le côté ça ferait trop. »
    « Nan, nan tu sais bien que t'as toujours eu le sens de l'esthétisme. Mais donc, tu vas où ? » réitéra Lolita, partagée entre ce besoin absurde de connaitre les occupations potentiellement minables de Mandy et l'étonnement quant à sa connaissance du mot "échancrure".
    « Dortoir des garçons » déclara t-elle sur un ton on ne peut plus suggestif. « Pour l'habituelle tournée du vendredi soir. Tu sais ... Une fille, le dortoir des garçons : y'a moyen de s'amuser. En général les garçons ils aiment bien mes jupes, et mes décolletés et mes échancrures aussi ... Quoi ? »

    Lolita la contemplait d'un air casi admiratif, affichant un sourire qui paraissait net et franc, un sourire que d'ailleurs elle ne lui avait jamais vu.

    « Rien. J'me disais juste que j'pense que j't'apprécie en fait. Tu es ... unique voilà. »

    Elle regretta aussi sa déclaration enflammée lorsque la petite blonde se jeta littéralement sur elle et couvrit ses joues de baisers au gloss pêche citron. Il fut convenu qu'elle l'accompagnerait. Après tout elle n'avait rien de mieux à faire. En plus c'était contraire au règlement donc conforme à ses idéaux. En revanche elle déclina l'offre de Mandy lorsque celle-ci lui proposa un relooking spécial "friday night", au grand damne de cette dernière. Le couvre-feu passé, elles quittèrent la chambre qui empestait à présent le parfum bon marché et traversèrent le couloir qui les séparaient du jardin d'Eden, royaume du fruit défendu et tout et tout. Lolita ne fut pas étonnée de constater que l'ambiance dans leur dortoir était bien différente de celle qui régnait chez elles : à savoir un bordel monstre. On ne tarda pas à repérer leur présence et sous les sifflets appréciateurs, sa nouvelle meilleure copine s'engouffra à l'intérieur d'une chambre sans autre forme de cérémonie. La petite brune déclina une invitation du même type et avança non sans mal dans le couloir jonché de bouteilles et de corps humains rigolards. Alors qu'elle se demandait franchement ce qu'elle foutait là, la jeune fille eut une illumination soudaine. Le dortoir des garçons - mais elle en connaissait un de garçon justement ! Avec un peu de chance, il n'avait pas fraudé lui aussi. Elle accéléra quelque peu le pas jusqu'à la dernière chambre à droite et ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper (et puis quoi encore).

    « Bonsoir mon amuuuur ! » minauda t-elle. « J'ai décidé de te faire l'honneur de ma présence ainsi que celle de mes fameux spliffs artisanaux à la Claret/aspirine. Alors, qu'est-ce qu'on dit ? »

    Inutile de préciser qu'elle s'adressait à son acolyte de toujours, ce cher Neal Foster.
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Neal Foster

Neal Foster


Messages : 22
Date d'inscription : 01/12/2009

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MessageSujet: Re: Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal   Pierre qui roule n'amasse pas mousse - Neal EmptyMer 9 Déc - 16:34

    - Non, mais t’as pas entendu la dernière nouvelle ?
    - Quoi ?
    - Il paraît que Godric Welsh est un vampire.

    Neal releva lentement les yeux vers le garçon qui partageait sa chambre, un espèce de grand brun pas très populaire lui non plus, et qui traînait avec de véritables commères pour leur soutirer le moindre potin – avant de venir, bien sûr, tout répéter à Neal. Celui-ci faisait semblant d’être absolument indifférent, pour que Hector trouve plus de plaisir à lui raconter, ce qui arrive souvent quand quelqu’un d’impopulaire a le sentiment de côtoyer un être supérieur, et cela fonctionnait particulièrement bien. Ainsi, il pouvait fermer les yeux, bâiller, lire, et l’autre continuait à parler, déclamant chaque nouvelle sur le ton émerveillé qui lui allait si bien. Cette fois-ci, cependant, la nouvelle avait de l’intérêt. Godric avait été relativement surpris de voir que Neal avait vu des symptômes de sa nature, alors comment d’autres auraient pu le faire ? Il poussa un long bâillement digne d’un félin, s’étira et puis avec une voix un peu morne, un peu ennuyée, demanda :

    - Ah oui ? Sources sûres ou pauvres racontars de cour de récréation ?

    Il savait que c’était le meilleur moyen pour que Hector argumente, non pas en une phrase, mais bien pendant dix minutes, et comme d’habitude cela ne manqua pas. Ce fut une déception en même temps qu’un soulagement puisque la seule chose qui semblait confirmer la nature de Godric était son regard un peu sombre et l’air ténébreux qu’il avait quand il passait dans les couloirs. Neal sourit quand Hector lui demanda son avis et il lui dit que cela semblait effectivement correspondre à des racontars mais que c’était une idée valable, surtout avec quelqu’un d’aussi étrange.

    - Non mais j’te dis ça parce qu'il paraît que vous êtes proche, enfin l’autre jour dans le couloir… il y a quelqu'un qui vous a entendu parler, donc...

    Neal ne put s’empêcher de relever brusquement les yeux. Il se leva et son sang battait tellement fort dans ses veines qu’on avait l’impression qu’il avait multiplié de volume et que soudain chaque mot déplaisant pouvait devenir un véritable déclencheur de machine à tuer. Hector recula d’un pas et balbutia, visiblement hésitant à poursuivre sur cette rumeur qui cette fois semblait moins incertaine et plus dangereuse.

    - C’est rien de grave, t’inquiète pas, on a tous le droit de vouloir faire des expériences, d'être un peu différent, tu sais, on est tolérants, on s’moquera pas.

    L’adolescent faillit éclater de rire en comprenant qu’ils n’avaient entendu qu’une partie de la conversation, qui avait dû être sur le maintien des secrets au sujet des relations entre Godric et lui-même, mais étouffa son bonheur et prit un air profondément embarrassé, avant de murmurer que oui, il y avait bien intérêt à ce qu’on ne se moque pas de lui, parce que quand même, si on était encore homophobe si tard dans le progrès de l’humanité, ce n’était pas bien prometteur. Hector fit oui avec sa tête et apparemment impatient de confirmer la rumeur à ses amies, il disparut de la chambre. Neal soupira, enleva son sweat avec une moue satisfaite, s’examina quelques secondes puis s’apprêtant à enfiler un T’Shirt, il entendit la porte s’ouvrir derrière lui.

    - Bonsoir mon amuuuur ! J’ai décidé de te faire l’honneur de ma présence ainsi que celle de mes fameux spliffs artisanaux à la Claret/aspirine. Alors, qu’est-ce qu’on dit ?

    Neal éclata de rire, ravi de retrouver Lolita, une des seules personnes du pensionnat avec qui il pouvait être lui-même, rire, parler, se détendre, sans chercher ni la normalité ni la conviction, simplement être. Sans se poser de questions. Il enfila son T’Shirt noir et se retourna vers la demoiselle avec un immense sourire, se retenant de la prendre dans ses bras elle aussi – qu’est-ce qu’il avait en ce moment à vouloir prendre tout le monde dans les bras ?

    - J’en dis que c’est merveilleux que tu sois et là. Mais j’en dis aussi qu’une fille qui va dans le dortoir des garçons a tout intérêt à frapper aux portes avant d’entrer.

    Clin d’œil.

    - En revanche, tu sais que je touche pas à la saleté de Claret et que tu devrais pas non plus. Mais il doit y avoir de quoi faire dans mon pantalon d’hier, je suis passé à Kentstown.

    Cela voulait tout dire : il avait acheté de la bonne matière en ville et voulait maintenant la fumer avec l’adolescente la plus géniale que cette planète avait pu lui présenter. Il récupéra le pantalon, qui traînait sur une chaise, mieux disposé que ceux des autres garçons pensionnaires, mais décidément moins bien que les filles. Avec sa manie de scientifique, il observa pendant quelques secondes ce qu’il s’apprêtait à donner à Lolita, le renifla, puis décida que c’était parfait.

    - Je sais plus d’où il m’a dit que ça venait, mais peu importe tant qu’on fume, hein ? Tu as passé une bonne journée ? Le professeur de maths ne m’a pas trop fait rivalité ?

    Il s’installa sur son lit, contre le mur, et tendit la main vers l’autre moitié du lit qui attendait Lolita. Une bonne soirée s’annonçait.
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