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 T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita

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Robin P. Howell

Robin P. Howell


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MessageSujet: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyDim 6 Déc - 17:43

(désolé, les débuts de rp ne sont pas ma plus grande passion, ni ma plus grand fierté)

_______________ 20:19 _________________________________________

    Coincé entre Nelson Stenning, un idiot adulé par toute une génération de pucelles amourachées, et Blake Plympton, le capitaine de l'équipe de football de Queensberry DONC élève populaire, Robin Perceval Howell se sentait à sa place. Très vite, il avait compris que Blake et Nelson pouvaient lui servir de faire-valoir auprès de leur public exclusivement féminin. La technique n'est pas bien compliquée à expliquer : installez-vous à côté de deux crétins vantards, racontant leurs derniers ébats, histoire d'impressionner les filles assises en face, à droite et à gauche ; puis, dès que l'occasion se présente, ramenez un peu votre science avec un sujet percutant (oubliez le réchauffement de la planète, c'est nase). Elles oublient Blake et Nelson, et n'ont d'yeux que pour vous. Un mythe n'est pas si difficile à construire, au final.

    Agglutinés dans le réfectoire, des centaines d'élèves prenaient leur dîner. Robin était, comme à son habitude, aux côtés de ses comparses et subissait leur conversation. Il tentait de se concentrer sur son assiette, mais en vain. La purée de pois, et le bout de tarte à la viande, restaient à leur place, presque intacts.

    « Pigé ! C'est qui ton père ? »

    Blake, et ses questions bidons, avait encore frappé. Robin leva les yeux au ciel, se retenant d'intervenir. Ouais, parce que passer pour le rabat-joie de service, ce n'était pas recommandé et de toute manière, Nelson s'en chargeait déjà.

    « Oh, mec, c'est quoi ça ? Troudeballesque ta question ! »

    « Voudrais-tu nous épargner tes expressions... imagées Stenning »
    Le petit Howell s'était finalement décidé, il devait intervenir, histoire de se faire remarquer, pour le bien de son image. Et ça s'arrêtait là, il n'avait pas l'intention de ramener une de ces autruches dans sa chambre ; il avait d'autres plans, bien plus intéressants.

    Il se leva, fit quelques œillades destinées à quelques unes de ses camarades et se dirigea vers le fond de la salle, afin de vider son plateau. Il n'avait rien mangé, difficile comme il était, mais il pouvait toujours se rabattre sur la montagne de biscuits cachés dans sa table de chevet. Traversant une nouvelle fois le réfectoire, il ralentit pendant quelques secondes, et fit un signe discret en direction de Lolita. Ouais, ouais, la gamine de quinze piges, qui n'aimait personne et qui marchait au Bloody Claret. Lolita Wyman, elle-même.


_______________ 23:11 _________________________________________


    Un peu moins de trois heures s'étaient écoulées depuis sa sortie du réfectoire. Trois paquets de biscuits et quatre tasses de café plus tard, Robin tournait en rond, attendant que Léopold, la balance qui lui servait de camarade de chambre, commence à ronfler. Le couvre-feu, fixé à vingt trois heures, était souvent transgressé et les surveillants n'y voyaient que du feu. Premiers ronflements, le jeune homme s'approcha du lit voisin et agita sa main devant le visage de camarade Swyter, surnommé Leo-la-balance par bon nombre des Terminales de Queensberry. Il n'était qu'en Première ou Deuxième année, mais croyez le ou non, il avait rodé la délation depuis son arrivée au pensionnat. Chouchou des profs, martyre de sa promo. Bref, Robin gesticulait comme un singe : aucune de réaction. Parfait. Sans faire de bruit, il se glissa vers la porte, l'ouvrit et risqua un coup d'œil dans le couloir. Mise à part la lumière encore allumée, rien à signaler. RAS capitaine.

    S'il voulait avoir une chance de gagner l'escalier de secours (seul moyen de descendre les deux étages, sans courir trop de risques), c'était maintenant. D'un geste rapide, il attrapa son sac à dos, une antiquité d'accord, contenant de nombreux bidules et trucs qui pouvaient se révéler fort utiles en cas d'urgence (et, Robin le jure, les biscuits étaient en nombre réduit).

    Longeant les murs, le pensionnaire tentait de se faire le plus discret possible. Pour l'instant, l'opération était concluante. Parvenu à la lucarne, il l'ouvrit, passa la tête. Au même moment une porte s'ouvrit, et se referma. Étrange, très étrange. Pris de panique, Robin préféra ne pas regarder derrière lui et s'activa à passer dehors rapidement. Une fois sorti, il dévala les escaliers, sans même prendre la peine de fermer la vitre. Tant pis, au moins il ne s'était pas fait piqué. A moins qu'un surveillant l'attende en bas, oh gosh. Le jeune homme retrouva son calme quelques secondes plus tard, rassuré de voir qu'il était la seule âme qui vive. Bien. Il observa attentivement les alentours, et se mit à marcher tranquillement, avec l'idée de se rendre au point de rendez-vous fixé. A savoir, au centre du parc : l'endroit parfait, puisqu'il n'y avait aucune lumière, et pas mal de buissons.

    Il avait beau scruté les lieux, il ne voyait personne. A l'évidence, Lolita n'était pas encore arrivée. Trop maligne pour se faire choper, mais jamais vraiment ponctuelle.
    Habitué à ses fréquents retards, Robin décida de se mettre à son aise, et s'affala dans les buissons : autant attendre confortablement sa camarade, une longue nuit les attendait. Le buisson se mit alors à bouger, et à s'agiter frénétiquement, comme pris de spasme. Apparemment il n'était pas seul. Pendant quelques secondes, il crut écraser Lolita mais, vu la voix grave avec laquelle le buisson vivant commençait à pousser des jurons, Robin comprit qu'il avait tort. Il se leva d'un bond, plissant les yeux, afin de reconnaître l'imposteur malgré l'obscurité.

    « Qu'est-ce que tu fous là Swyter ? »

    Howell venait de hurler, sans même le vouloir, encore sous le choc. Qu'est-ce qu'il foutait là, sérieux ?
    Et surtout, comment avait-il fait pour arriver si rapidement au centre du parc, alors que Robin l'avait vu dormir profondément quelques minutes auparavant ? C'était louche, et carrément incompréhensible. Lolita n'avait peut-être pas jouer la carte de la discrétion ou bien, pire encore, elle l'avait convié à leurs escapades nocturnes. Pourquoi ici, et à cette heure là ?
    Ce type était un rat, il était vicieux et avait la fâcheuse tendance à toujours se trouver au mauvais endroit - Robin avait eu la chance de pouvoir faire cette constatation depuis qu'il traînait avec Lolita. D'ailleurs, en parlant du loup, la jeune fille arrivait d'un pas non-chalant.

    « Wyman, une explication ? » aboya-t-il, en roulant des yeux. « Il t'a fait chanter, ou tu n'as pas pu résister à son.. » il jeta un coup d'oeil en direction de Leopold « hum, menton en galoche et sa superbe tignasse brushée ? »
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Lolita Wyman

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MessageSujet: Re: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyDim 6 Déc - 21:18

    « Je l'ai vu te faire un signe. Allez quoi, dis-moi ce qui se passe. Tu sais très bien que j'aime pas être out of touch. »
    « T'es ridicule. »
    « Ce que je me demande, c'est pourquoi le grand Robin Howell te prête attention à toi, une mioche et de surcroit une meuf particulièrement rejetée. »
    « Merci, j'apprécie ta sollicitude. »
    « Tu fais ses devoirs ? Tu lui fais vingt pour cent sur les Bloody Claret ? Me dis pas qu'il te b... »
    « Ta gueule Swyter. T'as rêvé, je traine pas avec la coqueluche du lycée. Mais je traine pas non plus avec les cafards, alors dégage maintenant. »

    Leopold Swyter quitta donc la table de Lolita Wyman, non sans l'avoir menacée au préalable qu'il trouverait tôt ou tard ce qu'elle manigançait avec le célèbre Howell. La jeune fille ne lui accorda pas un regard et termina la torture de son muffin aux raisins secs avec sa fourchette. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se débarrasser de ce type un de ces quatre. Elle avait bien une idée, la solution de facilité en somme, mais le meurtre étant désapprouvé dans la plupart des sociétés ... Tant pis, il lui faudrait patienter et faire preuve d'originalité. Pour l'heure, elle avait d'autres préoccupations bassement matérielles et pour ce faire, elle avait effectivement choisit de coopérer avec Howell. Pas qu'elle aurait été incapable de s'en sortir seule mais elle appréciait étrangement sa présence dans ce genre d'expédition ... même si elle était sensée le détester hein, parce qu'il était populaire et vaniteux et tout et tout.
    Elle finit par quitter le réfectoire avec pour seule escorte le regard furieux de son camarade Leopold. Il était encore tôt et Lolita n'était franchement pas enthousiaste à l'idée de devoir patienter environs trois heures en compagnie de la spirituelle Mandy, à savoir la fille qui partageait sa chambre.

    « Tu sais Lolita, c'est dommage parce que tu pourrais être jolie. Pas belle comme moi, mais mignonne. Je comprends pas pourquoi tu t'acharnes à pas vouloir t'arranger un peu. »
    « J'sais pas, j'dois avoir un chromosome déficient. »
    « Un chromo quoi ? »
    « Tu comptes aller te coucher bientôt ? »
    « Non, en fait je passe la nuit en visio avec Josh, tu sais mon copain australien. »
    « Ah ouais. »
    « Mais tu t'en fiches de toutes façons, toi tu passes toutes tes nuits avec tes bouquins de diététique. »
    « Arithmétique, Mandy, arithmétique. T'as rendu le projet sur les énergies renouvelables au Kazakhstan ? »
    « Nan, m'en parle pas, c'est pour mercredi mais j'ai même pas commencé. J'sais même pas ce que ça veut dire "Kaz ... Kzak ..." »
    « Ouais bon considère qu'il est déjà prêt, si en échange tu t'engages à oublier que je quitte la chambre après le couvre-feu et que je compte rentrer tard. »

    Les deux jeunes filles se mirent d'accord et Lolita n'eut plus de scrupule à préparer son sac spécial sortie illégale devant elle. A l'heure venue, elle ouvrit le plus silencieusement possible la porte grinçante et jaugea la situation. Premier couloir : désert. En cas d'imprévu, elle pouvait toujours se cacher derrière le meuble de casiers situé à environ trente mètres, puis le renfoncement entre l'escalier et le bureau du directeur pourrait lui assurer une planque convenable à l'étage du dessous. C'était sa tactique : passer par tous les endroits les plus potentiellement surveillés où il n'y avait en fait aucune surveillance. Et jusqu'ici, la méthode Wyman avait fait ses preuves. D'ailleurs la petite ne tarda pas à se retrouver à l'extérieur en ayant juste essuyé une petite frayeur près du hall, causée par les ronflements sonores de ce cher JC. Elle fit le tour du bâtiment, littéralement collée au mur et se figea brutalement lorsqu'elle entendit un hurlement provenant du "parc". Ça c'était Howell. Stupide Howell. Elle hésita à sortir la barre à mine qu'elle avait emportée avec elle puis se ravisa : inutile de renforcer encore plus son image de marginale. Surtout qu'elle se rendit bien vite compte qu'il n'y avait aucun danger potentiel : juste un insecte, une épine dans le pied : Leopold quoi.

    « Quelle explication ? Tu te fiches de moi Perceval ? Tu crois que j'aurais proposé à cet abruti de nous accompagner ? Soit tu n'as pas été assez discret, soit cette pétasse de Mandy a vendu la mèche. Quoi qu'il en soit je ne suis en aucun cas responsable. Je te l'ai déjà répété maint et maint fois : t'aurais du le virer de ta chambre. Après tout on peut rien te refuser à toi la gueule d'ange. »
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Robin P. Howell

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MessageSujet: Re: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyDim 6 Déc - 23:19

    « Quelle explication ? Tu te fiches de moi Perceval ? Tu crois que j'aurais proposé à cet abruti de nous accompagner ? Soit tu n'as pas été assez discret, soit cette pétasse de Mandy a vendu la mèche. Quoi qu'il en soit je ne suis en aucun cas responsable. Je te l'ai déjà répété maint et maint fois : t'aurais du le virer de ta chambre. Après tout on peut rien te refuser à toi la gueule d'ange. »

    Plissant les yeux, ladite gueule d'ange regarde Lolita avec suspicion ; il s'était emporté un peu trop vite. A bien y réfléchir, aucune explication rationnelle expliquait la présence de Léopold, ce cafard. L'enjeu de l'escapade, prévue depuis quelques jours déjà, était bien trop important - que ce soit pour Lolita, comme pour Robin - pour qu'ils la fassent foirer volontairement.

    Il haussa les épaules. D'accord, Léopold était là, tout penaud, mais il était peu probable qu'il soit au courant de la raison pour laquelle Wyman et Howell devaient s'entraider. Il ne fallait pas chercher très loin, si Léopold savait effectivement l'essence même de cette rencontre, il serait déjà aux pieds du directeur Hainsworth, dénonçant ses deux petits camarades qui avaient l'intention de dérober les sujets d'examens de milieu de semestre.

    Le jeune gallois détourna le regard de son camarade de chambre, et lui fit dos, se retrouvant ainsi face à Lolita.

    « C'est pas faute d'avoir essayé» fit-il en fronçant légèrement les sourcils. Inutile d'essayer de se rappeler les vaines tentatives, personne n'en avait voulu dans le business des échanges de dortoirs. Et même les demandes officielles auprès de l'administration étaient restés sans réponse. « Estime-toi heureuse, c'est pas toi qui le voit faire des danses folkloriques en slip, le dimanche matin»

    « Eh, je suis toujours là »

    « Et en quoi ça nous avance ? »

    Robin n'avait même pas pris le soin de se retourner, de toute manière il n'envisagea pas une seule petite seconde que ce relou de première les accompagnerait.

    « On y va ? » fit-il, à l'adresse de Lolita. Ah, si seulement un coup d'insecticide suffisait à éradiquer cet imbécile. Wyman et Howell avaient pas mal de pain sur la planche, et ils venaient de perdre beaucoup de temps.

    « Aller où ? »

    « Mon petit Léo, si la question t'était réellement adressée, je te l'aurai posé directement. Or, comme tu as pu le remarquer, elle était destinée à Lolita hein. Qu'est-ce que tu fous encore ici ? Tu ne devrais pas déjà courir, à la recherche d'un surveillant, histoire de balancer qu'on fait le mur ? »

    « Non, je veux savoir, je veux venir, je veux être de la partie »

    Oh bordel. Robin lança un regard désespéré vers sa camarade. Ils allaient devoir le tuer, ou bien reporter leur mission. Mais ils s'y prenaient déjà au dernier moment, et le jeune homme voyait mal tout retarder à cause d'un parasite.

    « Si on l'assomme avec une pelle, et qu'on se débrouille pour cacher le corps, on pourra agir en toute tranquillité, non ? »

    « Eh, mais je suis TOUJOURS là ! »
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Lolita Wyman

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MessageSujet: Re: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyLun 7 Déc - 0:16

    Lolita esquissa un sourire, l'esprit rempli de l'image de Léopold se dandinant sur un fond de cornemuse. Ça ne l'étonnait même pas, ce type était un psychopathe, un vrai de vrai. Elle aurait du se douter qu'il mettrait sa menace à exécution, c'était une fouine, particulièrement talentueux lorsqu'il s'agissait de pourrir la vie de ses congénères. Elle en savait quelque chose, ils avaient grandit ensembles, dans le même patelin perdu. Il avait voulu être son ami, puis son petit ami, mais après moult refus s'était vu contraint d'occuper la place d'emmerdeur attitré. Alors il avait commencé à avertir la mère de sa "copine" lorsqu'elle faisait le mur, à suggérer sa candidature en tant que déléguée de classe et autres crasses innommables du genre. Elle hocha légèrement la tête lorsque Perceval proposa de s'y mettre, mais une fois de plus, le parasite se sentit obligé d'ajouter son grain de sel. Évidemment, s'il ne s'était pas encore empressé de les balancer à sa mââjesté le directeur, c'était bien parce qu'il n'en savait pas encore assez. Tandis qu'Howell le rabrouait à sa manière, la jeune fille tentait de trouver une issue à ce léger contretemps. Ajourner leur escapade, il en était hors de question, surtout que cet abruti se repointerait probablement la prochaine fois. Ils n'avaient pas le choix, ils allaient bel et bien devoir l'embarquer avec eux, même si cette perspective lui donnait juste envie de vomir.

    « J'y ai pensé tu sais, mais un crétin fini comme lui ça passe pas inaperçu. Ils finiront par se rendre compte de sa disparition, lancer des recherches, retrouver nos empreintes et ça me ferait mal de faire de la prison pour un cas soc pareil. »
    « J'suis pas un ... » commença t-il, brusquement stoppé par la gamine qui venait de l'empoigner par le col.
    « J'imagine que je ne pourrais pas te dissuader de nous suivre alors écoute moi bien. Si tu nous fais repérer, j'te bouffe. Si tu ouvres la bouche, j'te bouffe. Et surtout si tu caftes, j'te bouffe. Oh inutile de te préciser que le verbe "bouffer" n'est à prendre au sens figuré. »
    « Ahahah tu sais que t'es marrante quand tu t'y mets Lol ... »
    « J'ai dit : si tu ouvres la bouche, j'te bouffe. »

    La menace sembla faire son petit effet puisque Leopold, une goutte de sueur perlant au creux de sa nuque, semblait disposé à tenir sa langue. Lolita se tourna vers son camarade et en levant les yeux au ciel, lui fit signe qu'ils pouvaient enfin y aller. La mission était particulièrement risquée, les sujets d'examens devaient probablement être soigneusement protégés dans un quelconque bureau d'un quelconque type important ... genre le directeur par exemple. Heureusement elle avait du cran et Howell aussi elle devait le reconnaitre. Quant à Swyter, avec un peu de chance il déchanterait à mi chemin et courrait rejoindre son lit d'internat douillet. Pour l'heure, il les suivait à une distance raisonnable en grommelant -probablement des insanités- dans sa barbe.

    « Je propose qu'on tente le tout pour le tout et qu'on essaye de forcer le bureau du vieux direct. De toutes façons ça m'étonnerait qu'ils aient planqué ça dans la cabane pourrie de JC. Et flippe pas pour les caméras Perce, j'me déjà chargée de les recouvrir de scotch noir en venant. » déclara t-elle, plutôt fière de son ingéniosité.
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Robin P. Howell

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MessageSujet: Re: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyLun 7 Déc - 18:05

    Apparemment, ils n'avaient aucune alternative, ils allaient devoir se traîner Léopold comme un boulet. Cette décision frôlait l'inconscience, Robin espérait que sa camarade savait ce qu'elle faisait. Après tout, peut-être que face de cafard était de mèche avec les surveillants et attendait le moment parfait pour appeler ses comparses. Le jeune gallois soupira et leva les yeux au ciel, manifestant à peine son désaccord.

    « Ahahah tu sais que t'es marrante quand tu t'y mets Lol ... »

    La petite mise au point de Lolita avait remis l'intrus à sa place, a priori. Ce bon vieux Perceval évita de se marrer, malgré le comique de la scène, histoire de ne pas lui faire perdre toute crédibilité - parce que c'est un mec sympa, toussa, toussa - et se contenta de lancer un regard noir, un regard de tueur, de killer en direction du pauvre Léopold. Il commençait à prendre peur, c'était une bonne chose.

    Sans attendre une seconde de plus, Robin emboîta le pas et se retrouva à la hauteur de Lolita, laissant leur parasite quelques mètres derrière eux.

    Il n'était pas vraiment serein, la mission s'annonçait déjà périlleuses et ils venaient de s'ajouter un obstacle. Trouver les sujets d'examen, en trois ans de pratique, Robin s'y était risqué plusieurs fois et les résultats s'avéraient toujours fructueux, ou presque. Tout dépendait de l'efficacité de son compagnon de route.

    « Je propose qu'on tente le tout pour le tout et qu'on essaye de forcer le bureau du vieux direct. De toutes façons ça m'étonnerait qu'ils aient planqué ça dans la cabane pourrie de JC. Et flippe pas pour les caméras Perce, j'me déjà chargée de les recouvrir de scotch noir en venant. »

    « Robin » corrigea-t-il, machinalement, avant de lui adresser un sourire de tordu - l'air de famille avec Jack Torrance était frappant.

    « C'est bien mon petit, ça nous épargne une série d'acrobaties pour ne pas apparaître sur les écrans de surveillance » ajouta-t-il en lui tapotant la tête. Il se sentait légèrement honteux de n'y pas avoir pensé lui même d'ailleurs, mais ça, il ne l'avouerait pas, même sous la torture : et puis quoi encore ?

    « En juin dernier, ils ont changé la serrure du bureau du directeur parce que... deux petits rigolos drôlement doués y sont entrés par effraction, avant de s'apercevoir que les dossiers scolaires des élèves n'étaient pas rangés dans CE bureau là. Mais qui aurait pu le savoir, qu'ils étaient tous dans le bureau de la psychologue hein ? » Il s'arrêta deux petites secondes, réalisant qu'il déviait dangereusement. Il en profita pour observer Léopold, et déduit qu'il ne pouvait pas les entendre. « Tout ça pour te dire... Oui qu'il y a un double de la clé du bureau de Hainsworth dans un des tiroirs de sa secrétaire, Mrs Stenning. Son fils a fait une boulette il y a trois jours, pendant qu'on était en train de manger. L'info vient de lui, je n'invente rien. »

    Ils se rapprochaient du bâtiment principal, où se situaient les locaux de l'administration. Grimpant les marches deux à deux, Lolita et Robin se retrouvèrent très vite au niveau de la porte. Léopold s'était arrêté et levait le nez vers eux.

    « Hé. Attendez, qu'est-ce que vous faites là ? »

    Ce mec était une plaie.

    «Tu lui ressors le discours du "je te bouffe", ou je l'attrape par ses antennes de cafard et le ramène ici ? »

    Sans vraiment attendre de réponse, Robin dévala les escaliers, empoigna leur boulet par le haut de son polo - aux couleurs de Queensberry s'il vous plaît - et avec toute la force dont il était pourvu (c'est à dire, pas beaucoup), tira Léopold. Une fois entrés dans le hall, le gallois se retourna vers l'autre mâle de la bande, maugréant un « Si tu nous fais repérer, elle te bouffe, pigé ? »
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Lolita Wyman

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MessageSujet: Re: T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita   T'as faim ? T'as qu'à manger ta main - Lolita EmptyLun 7 Déc - 21:38

    Lolita adressa un regard assassin à son acolyte lorsque celui-ci se sentit obligé de lui tapoter la tête. Heureusement celui-ci se rattrapa bien vite en lui faisant part d'informations de la plus haute importance. Ni une, ni deux, Lolita sortit un trousseau de clés d'une taille impressionnante et le fit joyeusement tinter devant le nez de Perceval. Le trousseau en question avait été racheté à un prix défiant toute concurrence à un ancien élève peu scrupuleux. A l'époque, la jeune fille n'avait pas d'idée précise en tête mais elle avait eu le bon sens d'accepter la transaction, au cas où.

    « Tu veux dire que ça, c'est plus d'actualité ? » soupira t-elle en brandissant la clé sensée ouvrir le bureau de leur cher directeur.

    Pour le coup, elle avait bien envie de la lui faire bouffer sa super affaire "garantie sans embrouille" à ce blond peroxydé sujet à l'acné. Elle réfléchit un instant, heureusement que les débiles profonds qui servaient de copains à Howell ne savaient pas tenir leur langue. Avec un peu de chance, la clé du secrétariat de Stenning mother qu'elle avait en possession fonctionnerait encore, elle. Elle releva les yeux vers la star du lycée et ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire à peine teinté d'auto-satisfaction.

    « J'te fascine, avoue. »

    Aussi prêts que possible, ils s'apprêtaient à entrer dans le bâtiment administratif lorsque la voix désagréable de la poule mouillée qui leur servait d'escorte se fit entendre. Décidément, ce type n'apprendrait jamais. En vérité, elle avait espéré qu'il se tienne à carreau : primo, pour le bon déroulement des opérations et deuxio parce qu'elle n'était pas particulièrement enthousiaste à l'idée de mettre sa menace à exécution. Plus il y avait de distance entre elle et ce ver gluant et mieux ça valait. L'idée même d'un simple contact avec cette larve rendait sa propre mort par pendaison séduisante.

    « Nan, j'aime pas me répéter même si malheureusement avec certains ... individus, cela s'avère nécessaire. Et n'en rajoute pas trop Percy, parce qu'en fait j'suis pas persuadée ... Fin il se pourrait que je me dégonfle au dernier moment, tu sais, histoire de pas me salir. Dis lui plutôt qu'il sera privé de dessert ou qu'on lui cassera en deux sa compile "Irish bagpipe Party Hits 99". »

    A l'évocation de son cher trésor réduit à néant, le pauvre hère blêmit ... ou alors c'était parce qu'il venait de se faire brutalement trainer jusque dans le hall. Lolita leur fit signe de se taire, ayant toujours eu un penchant naturel pour l'autorité et ils se dirigèrent à pas de loup - de larve pour le microbe - jusqu'au secrétariat. Une fois devant la porte, la jeune fille embrassa le petit bout de métal avant de l'enclencher en douceur dans la serrure. Elle ferma les yeux en la tournant lentement, s'attendant à tout moment à rencontrer une résistance fatale mais la chance fut de leur côté cette fois et ils ne tardèrent pas à s'engouffrer tous deux et demi dans la pièce plongée dans l'obscurité. Appuyer sur l'interrupteur pour faire fonctionner le néon digne des parkings souterrains les plus glauques était tentant mais il y avait toujours le risque qu'un vieux surveillant croulant aperçoive la lumière sous la porte. Les apprentis cambrioleurs cherchèrent donc à tâtons, non sans avoir imposé l'immobilité totale à Léopold au préalable. Lorsqu'elle atteignit enfin le bureau, la petite brune farfouilla dans les tiroirs visiblement remplis d'objets hétéroclites et il lui fallut un temps considérable avant que sa main n'entre en contact avec un petit objet en métal froid. Elle ouvrit ensuite le deuxième tiroir et tomba presque aussitôt cette fois sur une autre clé. Estimant ses trouvailles respectables, elle tira Perceval par la manche et l'attira à l'extérieur. A la lueur de l'astre lunaire, berceau des rêves et autres mélopées fantastiques, Lolita pu déchiffrer les annotations sur les portes-clés.

    « Regarde ça Percy : "Salle de bain de Mr Hainsworth" ! La mère de ton pote c'est une sacrée petite dévergondée. Bon en tous cas ça nous laisse supposer que cette petite clé bleue attachée à une figurine Winnie the Pooh, c'est effectivement ce qu'on cherche ... A toi l'honneur champion. » déclara t-elle en lui tendant la clé en question - l'autre, elle l'avait déjà enfouie dans sa poche, au cas où hein.
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